Pour venir me rendre visite....
Une rue en zig-zag, poussiéreuse, large et bruyante, riche en couleurs et où l’on trouve pêle-mêle
au hasard du chemin, des paniers et des colliers de fleurs blanches et oranges pour les pujas, des corbeilles de graines multicolores sur les étals des vendeurs de puris, le chai. Des intrusions d’Occident. Pour les gourmands, les glaces Baskin Robbins, un petit supermarché propret avec quelques merveilles du bout du monde, du vinaigre balsamique, de l’huile d’olive, du chocolat. Mais l’Inde revient en force. De l’autre côté de la route, un temple, un restaurant de tiffins, une boutique de bonbons au ghee, de vins, d’électronique, des échoppes chamarrées de matelas, de rideaux, de saris… et le chai.
Un groupe d’hommes attend le bus. Les bus s’arrêtent à peine, les portes restent toujours ouvertes, juste le temps de s’y agripper et de monter. Des femmes en sari ornées de colliers et de bracelets déambulent lentement, seules ou en groupe. Elles sourient, on a envie de les suivre.
Puis, une grande avenue avec un pont qui s’envole vers le ciel. Il faut faire une prière avant de traverser… Sur le côté, se dresse Lifestyle et White House, des boutiques de vêtements branchées. On peut y croiser de jeunes Indiennes maquillées, lunettes de soleil, jeans et kortas. On s’enfile dans une ruelle qui débouche sur un parking et un immeuble blanc carré un peu défraîchi. Deux ascenseurs avec des grilles, mais on peut aussi prendre l’escalier, car l’appartement est au premier étage.
Dans le couloir, une nacelle de jardin. Personne ne s’y assoit, cela n’a pas d’importance. Elle vous rappelle qu’ici, il ne faut pas courir après le temps. Le temps on le perd tout le temps, alors il ne faut pas essayer de le garder pour soi. Quand vous viendrez, avant de frapper à ma porte, posez vos sacs et balancez-vous quelques instants. Peut-être vous remarquerez les muggulus dessinés au sol. Ou vous vous endormirez après un long voyage rêvant des mille délices que vous réserve votre visite en Inde.
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